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Collectif de freelances écoresponsable à Marseille

Numérique responsable :
5 solutions faciles pour se jeter à l’eau

Le numérique peut-il rimer avec écologie ? Alors qu’il fait partie de notre quotidien et que certains d’entre nous en ont fait leur métier, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir l’utiliser de manière plus responsable, y compris au travail.
Mais, par où commencer ? Une simple recherche sur internet abouti souvent à un océan de possibilités. Il existe pourtant des solutions intéressantes et engagées. On en a pris cinq dans nos filets, pour amorcer ensemble un changement de cap.
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1. Faire ses recherches
avec Ecosia

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Pour commencer, bye bye Google et bonjour Ecosia ! Labellisée BCorp, ce moteur de recherche européen permet de planter un arbre toutes les 45 recherches. L’entreprise est transparente sur ses programmes de reforestation et publie un rapport financier mensuel.

Elle se concentre sur certains territoires, en respectant les essences, les paysages et l’humain. En 2020, Ecosia dépassait la barre des 100 millions d’arbres plantés depuis sa création, 11 ans plus tôt. Pour équilibrer ses émissions de gaz à effet de serre dues à ses infrastructures (serveurs, locaux, utilisateurs), elle compense en s’appuyant sur myclimate.

Le moteur de recherche a aussi construit sa propre centrale photovoltaïque et revendique 100% des recherches alimentées par les énergies renouvelables. Mieux : il produit plus d’énergie qu’il n’en dépense et réinjecte des énergies renouvelables dans le circuit.

Ecosia est un métamoteur qui « délègue » les recherches à Bing, c’est-à-dire aux robots de Microsoft. Certains regrettent que le moteur lui-même ne soit pas éco-conçu, car il applique une surcouche sur une technologie préexistante. Mais pour d’autre, au-delà du seul poids carbone, cette interface permet de soutenir un modèle social et écologique différent, de voir plus large et proposer une alternative au géant Google.

2. Transférer ses fichiers
via le File vert

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Photos, vidéos, éléments graphiques… pour transférer des fichiers volumineux, rien de tel que ce site made in France, vertueux et responsable ! File Vert s’en charge via des serveurs entièrement alimentés à l’énergie renouvelable et hébergés en France. D’ailleurs, le stockage des données est transparent et géolocalisé.

Les serveurs s’adaptent au besoin précis de la personne, au poids des fichiers et au nombre d’utilisateurs : ils vont maîtriser l’impact carbone en ne fournissant que l’énergie nécessaire à chaque envoi.

Autre source de dépense énergétique : le stockage des fichiers dans les datas center représente une forte consommation. Pour la réduire, File Vert ne conserve les envois que 48h pour les non-abonnés, et 2 semaines pour les membres.

Et comme la démarche est globale, File Vert compense ses émissions en soutenant notamment la fondation Good Planet pour « soutenir une agriculture et foresterie durables, préserver, restaurer la biodiversité et construire des écoles bioclimatiques ». Elle défend aussi l’association WeeeFund, qui récupère les ordinateurs en entreprise pour fournir les écoles.

Le petit détail en plus : à chaque envoi, Fil Vert communique sur l’empreinte carbone des fichiers.

3. Choisir ses photos
chez Pic&Pick

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Si vous cherchez des visuels un peu moins figés que Fotolia ou Getty Image pour vos supports de communication, vous allez aimer Pic&Pick. Nous les avons d’ailleurs découvert par le biais d’une campagne de publicité absolument géniale qui appuie justement où ça fait mal et qu’on vous laisse découvrir !

La jeune banque d’image née en 2019, promet moins de conformisme en s’appuyant sur de jeunes photographes ou influenceurs aux styles affirmés. Et c’est vrai qu’on y voit moins de stéréotypes (de genre, de couleurs…) et que ces photos collent mieux à la société actuelle.

Pic&Pick revendique son statut de « première banque d’image française et solidaire », et ça commence par choyer ses photographes. La banque d’image leur reverse 50% du prix de la photo, contre 20% chez GettyImage, entre 15 et 40% chez iStock ou, généreusement, de 0.25 € à 2.50 € par photo, chez Fotolia ou Shutterstock. Vous trouverez aussi une gamme accessible gratuitement.

Certifiée BCorp, Pic&Pick reverse aussi 5% de ses revenus à différentes fondations et associations, parmi lesquelles France Alzeimer, la Fondation Abbé Pierre, ou Action Enfance par exemple.

4. Héberger son site web
chez Infomaniak

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Au-delà du contenu publié, le choix de l’hébergeur peut se révéler déterminant pour l’impact carbone d’un site. De ce côté-là, on recommande l’hébergeur Suisse Infomaniak qui utilise 100% d’énergie renouvelable : 60% d’énergie hydraulique et 40% d’énergie renouvelable, toutes certifiées.

Il bénéficie de deux certifications : ISO 14001, qui impose un cadre et des critères à la réduction de l’impact sur l’environnement et ISO 50001, qui s’intéresse aux objectifs de performance en matière de gestion de l’énergie et analyse l’efficacité des choix énergétiques.

Ses émissions de CO2 sont compensées à 200% : recyclage des serveurs, production d’électricité, partenariat avec la fondation Suisse MyClimate et depuis peu, un projet de stockage de CO2 au sein d’une réserve forestière dans le Jura Suisse (pour conserver la biomasse de la réserve et protéger les écosystèmes).

Le PUE (l’indicateur qui mesure l’efficacité énergétique d’un data center) calcule l’énergie dépensée. S’il est, par exemple de deux, cela signifie que pour 1 Watt consommé, il faut en fournir deux au data center. Celui d’Infomaniak est de moins de 1.1 quand la moyenne mondiale est de 1.67.

Enfin, l’hébergeur impose à ses collaborateurs de signer une charte écologique de 20 engagements. Ils concernent les services fournis aux clients, les incitations en interne (par exemple, en incitant à la mobilité douce), ou encore, le choix éthique des sous-traitants.

5. Faire durer ses appareils
grace à Rzilient

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Saviez-vous que l’un des plus gros impacts du numérique, c’est en réalité le matériel ? On en achète trop, on en change trop souvent, et on les recycle peu – ou mal.

Lancée en 2020, Rzilient se donne donc pour mission d’aider toutes les entreprises à gérer leur flotte iT (y compris celles des freelances) tout en réduisant leur pollution numérique. On a pour l’instant peu de recul sur l’offre, mais elle a été imaginée par une équipe spécialisée en RSE, qui l’a placée au cœur du projet.

Rzilient propose d’aider à s’équiper, avec des appareils reconditionnés, ou en location, d’intégrer l’économie circulaire dans vos achats… Et de gérer par la suite le reconditionnement et le recyclage de vos anciens appareils.

L’entreprise met aussi à disposition une plateforme permettant de gérer tout son matériel numérique, et ce qui va avec : gestion des licences, configurations, etc. Enfin, Rzilient évalue le poids carbone de nos usages, propose un indicateur de performance et des solutions concrètes de manière à gérer ses outils numériques durablement.

Cerise sur le gâteau : les membres de la start-up sont accessibles facilement, à l’écoute et répondent de manière très didactique.

BONUS : Comprendre l’ensemble des impacts du numérique

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Quel est le poids des équipements numériques dans notre sac à dos écologique ? Quels sont les impacts sociaux et éthiques qui se cachent derrière nos utilisations quotidiennes ?

Pour réduire son impact, il est indispensable de commencer par se poser ces questions de base et surtout y chercher des réponses. Pour cela, la Fresque du Numérique est un dispositif ludique génial. Comme sa grande sœur la Fresque du Climat, elle permet de mieux comprendre les enjeux et nous aide à réaliser où se nichent les leviers d’action, pour trouver les solutions adaptées à nos propres usages.

Concrètement, il s’agit d’un jeu de carte collaboratif, accessible aussi en ligne, qu’on peut proposer à ses collègues ou clients pour appréhender très vite l’impact du numérique dans notre quotidien et notre travail.

C’est d’ailleurs un outil professionnel : il suffit de se former et vous pourrez proposer à votre tour d’animer des fresques en entreprise. Et embarquer à votre tour de nouveaux passagers !

Pour en savoir plus au sujet de la Fresque du Numérique, écoutez notre podcast !